Gérard FAURE, curé dans les secteurs pastoraux de Cavignac et du Cubzaguais
Image d’en-tête de la lettre d’information des secteurs pastoraux de Cavignac et du Cubzaguais : Vitrail de l’église Saint Martin d’Aubie (Val de Virvée) œuvre du P. Emmanuel de l’abbaye d’En Calcat
La déchirure du manteau [de Saint Martin] est source de lumière, cette lumière qui va pénétrer le cœur de Martin pour en faire un Saint ; Il a ainsi rencontré le Christ. Le Seigneur vient à notre rencontre dans la rencontre du frère.
Au dessus du porche de l’église d’Aubie, la lumière de l’extérieur pénètre l’église après avoir traversé le vitrail qui évoque le manteau partagé. Le monde entre de plain-pied dans l’église et le Seigneur vient à notre rencontre par la Parole, Eucharistie et la rencontre du Frère.
Du 15 au 29 mars …
au 11 mai…
au 2 juin 2020
Chroniques d’un curé confiné
Lundi 16 mars 2020 n°1
Un dimanche sans messe, un dimanche sans Dieu ? Mais Jésus répond lui-même à la question de la Samaritaine en Jean 4,23. le texte d’évangile que nous avons pu lire aujourd’hui : « Mais l’heure vient – et nous y sommes – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité, car ce sont là les adorateurs tels que les veut le Père. Dieu est Esprit et ceux qui adorent c’est en Esprit et en Vérité qu’ils doivent l’adorer. »
Par le don de mon baptême, la vie coule en moi comme une source pour sanctifier ce monde. Je peux, je dois adorer Dieu et le laisser par moi, transformer ce monde comme le fait la femme de Samarie. Parce que Jésus la rejoint là où elle était, dans les circonstances de sa vie, elle est touchée et elle l’annonce aux autres qui n’en croyaient sûrement pas leurs oreilles et qui courent donc voir Jésus pour vérifier si c’est vrai. Et c’est vrai, et ils croient que « c’est vraiment Lui (Jésus) le sauveur du monde ».
Pas de messe possible ? Pour le moment ! Mais les prêtres qui veulent vous servir la célèbrent pour vous et la source de la vie coule en chacun de nous depuis notre baptême. Allons-y puiser ! Les prêtres prient pour vous, et avec vous, en chantant les laudes à 8h 15, la messe à 11h 30 chaque jour et les vêpres à 19 heures Vous pouvez compter sur leur prière, notre prière.

Mardi 17 mars n°2
Comment fait-on pour prier sans sortir de chez soi, tout seul comme un grand ?On peut par exemple, et nous vous le proposons pour les semaines qui viennent, prier l‘Angélus en union les uns avec les autres. L’Angélus n’est pas qu’un château comme le croyait un gosse du Libournais, c’est une prière dont vous avez le mode d’emploi ci-dessous : 3 fois 3 minutes chaque jour (sans doute même moins) en pensant que vous êtes en communion avec d’autres qui le font.
Vous pouvez faire cette prière seul ou en famille, ou avec d’autres. Cette prière se fait depuis le 13° siècle. Elle est codifiée comme aujourd’hui depuis 1600.
A 7 h ou 8 h le matin, à midi et à 19 heures (l’avez-vous remarqué ? c’est l’heure où sonnent les cloches de nos églises) on médite ainsi sur le mystère de l’Incarnation : Jésus vient parmi nous. Marie est à l’écoute de Dieu et accueille l’enfant-Dieu en elle pour nous le donner.
MODE D’EMPLOI C’est simple : à plusieurs, une personne dit ce qui est en caractères droits, tous répondent ce qui est en italique. Voici les mots de cette prière : L’ange du Seigneur annonça à Marie. – Et elle conçut du Saint-Esprit. Je vous salue Marie pleine de grâces le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen
Voici la servante du Seigneur ! – Qu’il me soit fait selon ta parole. Je vous salue Marie …
Et le Verbe s’est fait chair. – Et il a demeuré parmi nous. Je vous salue Marie … Priez pour nous sainte Mère de Dieu. – Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.
On conclue avec cette prière : « Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs ; par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé. Conduis-nous par sa passion et par sa croix, avec le secours de la Vierge Marie, jusqu’à la gloire de la résurrection. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen «

Mercredi 18 mars n°3
CONFIANCE « Pour être heureux, évitons de nous préoccuper des choses sur lesquelles nous n’avons aucune prise. »
Je promeus cette façon d’envisager la vie, j’y pense souvent pour moi-même et j’étais heureux que quelqu’un ait cité cette phrase mardi matin sur France Inter. Bon, j’avoue : l’auteur est un écrivain célèbre, celui à qui il écrivait l’est aussi, et je ne me souviens ni de l’un, ni de l’autre ! (N’hésitez pas à venir au secours de mon incurie !)

Reste la vérité de ce qui est dit : Je peux agir sur bon nombre de choses, sur moi, ce que je fais, ce que je dis, mais il y a des domaines sur lesquels je ne peux pas agir : la pluie et le beau temps, deux et deux qui font généralement quatre, un virus qui se propage et un certain nombre d’autres choses … Par contre, je peux faire attention pour ne pas être soumis au virus pour ne pas soumettre les autres. Pour cela je dois prendre les moyens qui me sont donnés par des personnes auxquelles je suis condamné à faire confiance. Comme d’ailleurs je fais généralement confiance au conducteur de train dans lequel je suis, au pilote d’avion qui passe juste au dessus de mon jardin, à mon médecin qui me prescrit un médicament, etc. … ! Si je ne fais pas confiance, c’est l’enfer. Je n’aime pas l’enfer. J’apprends la confiance en Dieu en faisant confiance aux autres.
Marie, la mère de Jésus, qui en a quand même vu de toutes les couleurs, a fait confiance. En lui demandant d’intercéder pour nous, je lui fais confiance, je me sais dans la main de Dieu, je suis heureux ! « Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers délivre-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse. »
Jeudi 9 mars n°4
EMBARRASSÉS, nous sommes embarrassés vous dis-je
Embarrassés avec ceux qui se préparent pour une célébration proche comme leur mariage ou un baptême sans savoir quand cela pourra se faire, embarrassés avec ceux qui perdent un être cher et à qui on demande d’être peu nombreux pour rendre hommage et prier directement au cimetière, embarrassés avec tous ceux qui sont troublés, parfois seuls, dans le rythme habituel de leur vie. Oui, vous êtes dans l’embarras, nous sommes dans l’embarras, embarrassés quand nous avons trop, embarrassés quand nous sommes dans le manque.
Ce curieux mot dit « trop » et « pas assez » ! Mais prenons les choses d’un autre côté. Ces restrictions, ces empêchements, ce manque de rencontres, d’embrassades sont aussi une occasion bénéfique pour aller à l’essentiel. Alors, pour tout ce qui est de l’ordre du sensible il faut sans doute être inventifs : téléphoner, écrire, prier sans se voir, entrer en soi-même pour y découvrir un lieu de combat mais aussi un lieu de Paix où Dieu se rend présent. Alors que nous avons envie de courir, d’embrasser, de taper dans la main, de rire et de pleurer ensemble, nous sommes atteints par le silence qui couvre la ville désertée, le village endormi.

Ne nous endormons pas ! Que chacun soit inventif pour être seul sans être replié sur lui-même. Inventons des relations moins bruyantes mais plus attentives à la richesse de chacun et à la vérité de l’amour. L’attitude de St Joseph dont c’est aujourd’hui la fête peut nous inspirer. Que Dieu vous bénisse !

Vendredi 20 mars n°5
Vie de famille
Nous pensons beaucoup aux personnes seules et je vous invite tous à poser des signes répondant à cette préoccupation. Montrez vous proches d’elles et soyez inventifs ! Mais je pense aussi, et je ne suis pas le seul, aux familles : Comment fait Mme Machin avec ses deux petits et son mari absent ? Comment vit la famille Trucmuche avec le fils lycéen et les deux étudiantes qui ont rejoint le cocon familial ? Comment font-ils pour que ce cocon ne se transforme pas en enfer ? On lit sur les réseaux sociaux des blagues du genre : ma femme m’a mis à la porte pour 3 heures, elle dit qu’elle paiera l’amende ! Certains se disent : les deux vicaires, comment ils supportent le curé ? (heureusement nous habitons dans un presbytère que nous trouvons encore agréable, pourvu que ça dure !)
Vous avez en bas de page l’adresse courriel. Je vous promets de ne pas traduire de secret mais dites-moi comment vous faites pour rythmer votre vie, supporter votre tribu. Ecrivez-moi, dîtes-moi comment vous vivez ce temps de carême, quelles sont vos joies, vos difficultés aussi, dîtes comment vous aidez les personnes dont vous portez le souci alors qu’elles habitent ailleurs (Parents, enfants…) Je resterai discret mais je peux transmettre quelques idées pour que l’on progresse ensemble.

Mafalda Mais … Pourquoi faut-il que je le fasse ? Sa mère Pourquoi je te le demande ? Parce que je suis ta mère !! Mafalda Si c’est une question de titres, moi je suis ta fille et nous sommes montés en grade le même jour, non ?
Samedi 21 mars n°6
Pour prier, pour méditer ou pour tout simplement prendre conscience que tu vis, regarde, écoute ce qui se passe en toi.
Comment dire, tout en étant respectueux de la démarche de chacun ? Comment vous dire : ne passez pas votre temps sur You Tube, même pour regarder la messe d’un prêtre que vous aimez bien ! Je comprends que, le dimanche, des personnes seules aient besoin de se sentir reliées, à travers l’émission du Jour du Seigneur, à une communauté plus large, fut-elle numérique. Je comprends que l’on regarde un événement exceptionnel comme une ordination, un match de foot ou l’accueil d’un nouvel évêque parce qu’on n’a pas les moyens de s’y rendre.
Mais je voudrais, si vous m’y autorisez, me permettre un petit conseil : plutôt que de regarder une présence virtuelle, prenez le temps du silence pour découvrir la présence de Jésus en vous. Il a la proximité d’un ami intime mais aussi la discrétion de celui qui se laisse chercher sans s’imposer. Ecoutez le Seigneur dans l’Évangile. Regardez-le aussi comme aujourd’hui (Luc 18,5-14) quand il parle. Oui : regardez-le quand il parle à certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres. Il me parle à moi, il vous parle à vous, écoutez – le, regardez-le… « Il est l’image du Dieu » invisible (Colossiens 1,15)
Alors, après, allez tant que vous voulez sur You Tube et tout autre média en vous rappelant que la réalité de Sa présence est en votre cœur qui écoute. Et pour prier en communion rappelez-vous que nous avons proposé de prier en même temps à 8h, 12h et 19h pour méditer sur l’Incarnation du Seigneur en disant l’Angélus. (Qui est une prière bien avant d’être le nom d’un château du Libournais.)

Dimanche 22 mars n°7
Habitude, habitudes …
Un dimanche sans messe ? Mince, juste au moment où j’avais envie d’y aller ! ? Oui, pourquoi pas, ne dit-on pas que tout est grâce ? Mais que vous ayons l’habitude d’aller à la messe ou l’habitude de ne pas y aller, changeons nos habitudes !
Quand on tombe malade, on change d’habitudes par obligation. La plupart d’entre nous aujourd’hui, sans être malade, nous changeons aussi nos habitudes mais nous avons encore des choix possibles. Alors, sans y être forcés, choisissons de sortir de l’habitude.
Le Dimanche, jour du Seigneur, nous fait déjà ordinairement changer de rythme par rapport à la semaine. Pour vivre actuellement le dimanche, de nombreuses propositions nous sont faites, repérables sur les sites internet, tout un tas de propositions diverses et variées, souvent inégales.
Je vous propose 3 démarches faciles, à cumuler pour les accros, à déguster avec modération pour les autres : L’émission religieuse de FR2, Le Jour du Seigneur. Chance d’avoir cela sur le service public. Encourageons cette proposition nationale. 10h 30 : Magazine. Aujourd’hui : Y’a-t-il une place pour Dieu dans la Science ? 11h 00 : Messe en prenant le soin de ne faire que ça. Vous aurez le temps de faire la cuisine après ! Dégustez le récit de l’évangile de St Jean (9), écoutez Jésus qui conduit l’aveugle à la vue, à la foi Vous pouvez prendre le temps d’un partage en famille quand c’est possible sur ce que vous vivez ces jours-ci et comment vous le vivez. Peut-être sans débat : chacun dit ce qui le marque, une joie, une difficulté. On s’écoute et on se respecte. Vous pouvez ensuite écouter un extrait musical de 3-4 minutes choisi par l’un d’entre vous. Bon, ça fait 3 et demi. Gardez-en sur le coude je sens qu’on va avoir du temps. Et soyez inventifs, habitués ou non, pour marquez le dimanche, jour du Seigneur

Lundi 22 mars n°8
Coronavirus et Afrique de l’ouest.
Ce dimanche matin le téléphone a sonné. « Si c’est quelqu’un qui cherche l’heure de la messe, me dis-je, je lui demanderai à quelle heure il est tombé de la lune » ! Non, c’est Alphonse, 40 ans, qui travaille à l’abbaye de Keur Moussa au Sénégal. Il s’occupe du séchage des fruits et de l’élaboration d’alcools ma foi forts sympathiques, mais ce n’est pas là le sujet. Il m’appelle pour me dire son inquiétude, son désarroi devant la propagation possible du coronavirus qui touche maintenant l’Afrique de l’ouest. Déjà, comme chez nous en France, Il n’y a pas de messe publique. Les moines de l’abbaye sont confinés, mais pour des hommes qui outre les trois vœux classiques (Pauvreté, chasteté, obéissance) font vœu de stabilité, ce devrait être assez simple.. C’est par contre très difficile dans les zones urbanisées et dans les villages où l’on vit souvent dehors, où l’on travaille souvent sans protection, où l’on ne laisse jamais quelqu’un seul (La solitude, c’est pour les blancs) surtout s’il est malade. Je pense donc aussi à ces lieux que j’aime, à ces gens que j’aime en Côte d’Ivoire où j’ai vécu 2 ans, au Sénégal où j’ai séjourné trois mois et où je connais du monde.
Et comme souvent je me sens démuni. Pourtant !
Le combat pour la justice continue et ça me fait penser que le Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement – Terre Solidaire fait normalement sa collecte annuelle dimanche prochain. Pas facile ! et pourtant. Le CCFD fait un gros travail sur la formation des hommes, des femmes de ces pays en forte croissance mais où existent à l’intérieur même des pays ainsi qu’ entre eux et nous de fortes injustices. Allez voir leur site internet,
y compris les propositions spirituelles pour nous aider à regarder plus loin.
Le thème : « Carême, le temps des solutions » nous aide à réveiller nos consciences et à vivre, au temps de cette pandémie du Covid-19, avec la conscience que nous sommes reliés et responsables de nos frères ici et là-bas. https://ccfd-terresolidaire.org/qui-sommes-nous/

Mardi 24 mars n°9
Les trois cloches
Les plus anciens reconnaitront le titre d’une chanson d’Edith Piaf chantée avec les compagnons de la chanson, mais il y a des interprétations plus récentes. Il s’agit de la vie d’un certain Jean-François Nicot : Baptême, Mariage, Funérailles. C’est l’histoire d’un homme, mais je retiens la cloche qui sonne trois fois pour rythmer la vie soulignant l’importance sociale de notre existence personnelle. On sonne toujours pour les baptêmes, les mariages et les obsèques. On sonne aussi pour la messe dominicale et pour les messes en semaine. On sonne pour les grands événements comme, par exemple, la libération de Paris en 1944. Nos évêques nous invitent à sonner demain soir à 19h 30 et à allumer une bougie, au rebord de nos fenêtres « au moment où les cloches sonneront ce sera une marque de communion de pensée et de prière avec les défunts, les malades et leurs proches, avec tous les soignants et tous ceux qui rendent possible la vie de notre pays. Ce sera aussi l’expression de notre désir que la sortie de l’épidémie nous trouve plus déterminés aux changements de mode de vie que nous savons nécessaires depuis des années. Nous, catholiques, demanderons en même temps à la Vierge Marie de remplir nos cœurs de foi, d’espérance et de charité en ces temps et de nous obtenir la grâce de l’Esprit-Saint pour que nous sachions trouver les gestes nécessaires. Mgr Éric de Moulins-Beaufort Président de la Conférence des évêques de France

A mon /avis, il n’est pas indispensable d’aller sur routes et chemins à cette heure obscure pour faire sonner les cloches. Mais les bougies comme signe et la prière comme réalité sont totalement bienvenues. A vos briquets, sans mettre le feu ailleurs qu’à votre cœur et au cœur de l’humanité
INITIATIVES POUR FÊTER LE 25 MARS,, L’ANNONCIATION DU SEIGNEUR
– 9H : Messe présidée par Mgr JAMES, sur le site bordeaux.catholique.fr – 12h : prière du Notre Père en communion avec le Pape et toutes les églises chrétiennes, ainsi que la prière diocésaine que vous trouverez : – 19h30 – Allumer des bougies sur les fenêtres en signe d’espérance.
– 20h – Participation à l’applaudissement national
Mercredi 25 mars N°10
les réseaux sociaux, merveilleux moyens de communication !
La difficulté est que l’on ne sait pas toujours qui parle à qui, quelles sont les sources … bref, des éléments qui éclairent, ou pas, l’information reçue. Il y circule ces jours-ci, l’idée que c’est la peur qui nous conseille et non la foi. Nous aurions peur, en particulier les pasteurs, de risquer notre vie. L’Église refuserait de prendre le risque d’avoir des martyrs. Or il est bon d’une part de prendre conscience que nous voulons simplement éviter de participer à la prolifération d’un virus : l’Église ne veut pas donner la mort, les martyrs chrétiens ne donnent pas la mort, ils veulent donner la vie.
« Dieu n’aime pas la mort du pécheur mais sa conversion » (Ezékiel 18,23)
Rappelons-nous d’autre part que, si l’homme doit laisser Dieu être Dieu et non pas une idole à son service, Dieu laisse l’homme être homme, il lui laisse prendre ses responsabilités avec les moyens qu’il a reçus. La lutte contre le virus, contre le mal quel qu’il soit et ses conséquences, est de notre responsabilité propre.
Devant la difficulté de beaucoup d’entre vous pour célébrer un baptême, un mariage, participer à la messe, … je me souviens de Charles de Foucauld
Pendant 18 mois, au sud du Sahara, il ne peut pas célébrer l’Eucharistie parce qu’il est le seul chrétien et qu’à cette époque là -1900- il faut qu’il attende une dispense du pape pour célébrer seul. Il a pourtant une vie Eucharistique, c’est à dire offerte en communion avec le Christ, Alpha et Oméga, source et sommet de toute chose. Il écrit : « Autrefois, j’étais porté à voir d’une part l’infini, d’autre part le fini, et à toujours tout sacrifier à la célébration d’une sainte messe… Mais ce raisonnement doit pécher par quelque chose, puisque, depuis les apôtres, les plus grands saints ont sacrifié en certaines occasions la possibilité de célébrer à des travaux de charité spirituelle, voyages ou autres. » « Quitter Dieu pour Dieu » disait bien avant St Vincent de Paul.

Au cœur de Marie Dieu s’est fait une place. Par elle il a une place dans ce monde et nous fêterons cela dans 9 mois, ce sera Noël. Au centre de nos vies le Christ peut se faire une place. Au cœur de vos maisons, dans l’intime de vos relations familiales, y compris dans la difficulté, Il est là. Vivez avec lui.
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