Du 41ème au 50ème jour

Dimanche 26 avril N°41

 
Peu de choses aujourd’hui. Vous pouvez vous reporter à la lettre N°40 pour relire et réentendre le récit de la rencontre du Ressuscité avec les « errants » d’Emmaüs Ils croient avoir perdu celui en qui ils avaient mis leur confiance. C’est en le relisant l’histoire de leur expérience de Dieu à travers l’histoire du peuple élu, à travers les écritures, qu’ils retrouvent leur boussole !

Laissez Jésus avancer avec vous. Ci-dessous, quelques éléments dignes d’intérêt pour ce dimanche, premier jour de la semaine. 

Jour du Seigneur sur France2  
10h 30 Charles de Gaulle, la foi du Général (26’) de Marie-Christine Gambart 11h    Messe  Une proposition pour prier seul ou à plusieurs est disponible
Ici, je mettais un lien aujourd’hui disparu
Une énigme : 
Comment faire pour redémarrer et en même temps passer au monde d’après ? 

Lundi 27 avril N° 42                                   

Vous avez aimé San Telmo (n°31), Vous avez adoré San Urbez (n°35) ? Vous aller kiffer Saint Gérard  !  

 Vous avez peut-être remarqué que je ne vous parle pas de saints connus comme Saint Marc avant hier. D’autres le font mieux que moi. Je préfère vous présenter des saints méconnus et, aujourd’hui, il est urgent de réhabiliter Saint Gérard, patron secondaire du diocèse de Bordeaux, injustement délaissé. Il y a 14 Saints Gérard répertoriés, pour le moment ! Je me suis lassé de corriger celles ou ceux qui bien aimablement me souhaitent bonne fête le 3 octobre, le 11 août; le 16 octobre ou encore le 23 avril ! Qu’ils en soient ici remerciés mais, qu’on se le dise, je veux privilégier les produits locaux et je vénère donc Saint Gérard de Corbie, célébré en Gironde le 27 avril. En Gironde ? Voyez plutôt :

Il vécut dans l’abbaye alors florissante de Corbie (près d’Amiens) où il était entré en 1032, il y a donc quelques lunes. 40 ans après un moine profite de l’absence de l’abbé pour faire un coup d’état, ou plutôt un coup d’abbaye. (Notez au passage l’intérêt, pour un moine et à fortiori un abbé, de rester confiné !) Gérard en profite pour mettre les bouts et voilà qu’étant de passage à l’abbaye de Laon il y est élu abbé, en remplacement de son frère ! Mais c’est un échec, les moines s’apercevant un peu tard que Gérard voulait suivre sérieusement la règle de St Benoît, ce qui, pour un bénédictin, est pourtant la moindre des choses. On le pousse alors vers la sortie, direction Soisson où, rebelote, il est élu abbé et … devinez la suite.

Avec tout ça nous arrivons en 1079. Gérard a 60 ans. Il en a marre de ramasser les pots cassés (aucun rapport avec Soisson !) et décide de fonder sa propre abbaye. Une triple volonté l’anime : – Le souci de pratiquer comme il faut la règle de St Benoît,   – le désir d’être à l’écart des pouvoirs temporels   – et la vocation évangélisatrice  « apprise » dans son abbaye d’origine.   C’est ainsi qu’il pose ses bagages dans l’Entre-deux-Mers, aujourd’hui La Sauve Majeure, la grande forêt.   

Bon, ça été un grand succès pendant environ deux siècles, ce qui n’est déjà pas si mal, rien ne vous empêche d’essayer d’en faire autant ! Mais, côté évangélisation … on peut dire qu’au milieu du 19° il y avait encore du chemin à parcourir puisque le cardinal Donnet en 1860, voulant empêcher le Langonnais Louis Beaulieu de partir aux Missions Etrangères de Paris, lui donna comme argument : « Vous voulez des sauvages à convertir ? Nous vous en donnerons dans certains coins de la Benauge ! » 

Revenons-y justement dans la Benauge que ce monastère a transformé ; quant à l’évangélisation, nous savons qu’elle est à faire et à refaire, et même chaque matin.

Gérard mourut là le 5 avril 1095 et fut canonisé le 27 avril 1197. Ses reliques sont dans l’église St Pierre de La Sauve, bien que l’on ait un petit morceau à Saint André de Cubzac. Promis, je n’y suis pour rien et je n’en connais d’ailleurs pas l’histoire !

Pour plus de détails après cette brillante bio je vous conseille le site : nominis.com Et surtout la vie de Saint Gérard, écrite au XII° siècle par un moine anonyme de l’abbaye de La Sauve. Collection Archives et chroniques de L’Entre-deux-Mers

Pour finir, pas pour conclure : en bientôt 43 ans de baptêmes, ce qui en fait quelques-uns au compteur,  je n’ai jamais baptisé d’enfant, ni d’adulte, du nom de Gérard. Mais il y a quelques temps une lumière a luit : le 22 avril 2018 j’ai baptisé à Saint André de Cubzac un enfant nommé, Gabriel, Gérard en 2° prénom. Alléluia !

Pour conclure, pas pour finir, commençons aujourd’hui notre évangélisation, en lisant l’évangile du jour : « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)

Une énigme :  comment faire pour relancer l’économie et en même temps passer au monde d’après ?.

Et aussi un article à travailler dans le journal la Vie

Les églises fermées, un signe de Dieu ? Publié le 24/04/2020 à 11h21 – Modifié le 24/04/2020 à 11h20 Tomás Halik


Mardi 28 avril   N°43

Ému par un besoin urgent d’acheter quelques légumes frais et poussé je l’avoue par une folle envie de sortir en plein jour, je me retrouve dans un commerce adapté et j’attends, patiemment, à bonne distance, que la cliente précédente ait fini. mais : « … il me tarde que le salon de coiffure ouvre à nouveau, parce que bla, bla ;.. ah ! ne m’en parlez pas, je ne sais plus comment faire … bla-bla .. »

Je rêve ? parler pour ne rien dire, je sais faire, mais prendre ça au sérieux, un peu moins j’espère ! Car ce n’est pas tant le sujet de la conversation qui m’étonne, que sa tonalité dramatique.
Autrement dit : parler légèrement de chose sérieuses, oui ! Parler sérieusement de choses légères, non !

Tout en entendant ce passionnant débat j’imagine que Jésus nous rejoint dans la file d’attente et nous demande : « De quoi discutez-vous en attendant ? (marchant ?) » Luc 24,17 Du coup, je ne me sens pas très à l’aise et me dit que je pourrais intervenir avec un peu d’humour pour relativiser le drame des racines qui blanchissent … mais c’est risqué !
De quoi parlons-nous, comment parlons-nous ? Nous sommes souvent dans la réaction au lieu d’être dans la réflexion. Les chaînes radio ou TV en continu ne nous aident d’ailleurs pas. Je les regarde peu, juste assez pour avoir l’impression d’être toujours dans la même émission. Mais entre nous, de quoi parlons-nous et comment parlons-nous ? Je sais que bon nombre d’entre nous sont seuls et parlent donc peu ou pour ainsi dire jamais; même s’il y a d’autres moyens de communication. Mais la question se pose à propos de ce que l’on écoute (radio, télé) de ce qu’on lit (livres, journaux, revues).

Je me sens suffisamment pécheur sur le sujet pour poser ces questions qui se poseront encore après le confinement car on finira bien par en sortir. Comme pasteur, je me demande d’ailleurs et nous en parlons entre confrères, comment relire ce qui se sera passé en ces jours confinés pour y trouver les signes du passage du Seigneur dans nos vies, ses appels et les appels de ce monde. Je vous encourage donc à lire l’article proposé au bas de cette newsletter par l’hebdomadaire « la Vie ». J’insiste, n’hésitez pas ! Je vous encourage aussi à participer à la rencontre New pastoral en direct ci-dessous référencée.
Et que Dieu vous bénisse

 Rencontres new pastoral en direct.          Mardi 28 avril de 20h30 à 21h45
“Ce n’est pas vous qui m’avez choisi”A partir du texte de l’Evangile selon Saint Matthieu chapitre 09, verset 09 à 13 Rencontre, introduction, vidéo, partage, prière.
on peut venir sans être déjà venu cliquez sur le lien ci-dessous à 20h30 précises !
https://us04web.zoom.us/j/8180645082 ID de réunion : 818 064 5082

Mercredi 29 avril    N°44

    Comment le Christ est-il présent à son Église ?

Ne le nions pas, il y a eu un débat entre les évêques et le gouvernement à propos de la durée de l’interdiction de célébrations publiques. Les cultes publics ne seront pas admis avant le  2 juin. Il semble d’ailleurs que cultuel et culturel aient partie liée.

 Je perçois à travers courriers, emails, téléphones, une difficulté pour beaucoup d’attendre encore plus d’un mois pour se rassembler, pour être un corps visible, pour rencontrer les frères et les sœurs. Je m’en réjouis, non pas d’attendre, mais que cela nous peine, je veux dire que c’est bon signe, mais je suis surtout inquiet pour celles et ceux qui pourraient se décourager.
Pourtant le Christ reste présent à ce monde par la sacramentalité de son Église :
dans les actions liturgiques, au plus haut degré sous les espèces eucharistiques du pain et du vin consacrés ;  dans les sacrements, si bien que lorsque quelqu’un baptise, c’est le Christ lui-même qui baptise ; dans sa Parole, car lui-même parle lorsque la Saintes Écritures sont proclamées ; quand l’Église prie et chante, où que ce soit, car il l’a promis : « Quand deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux. » Mtt 18,20.
Allons plus loin : Il est présent à son Église qui accomplit les œuvres de miséricorde, qui aime. Jésus dit lui-même : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Matthieu 25,40. Il parle de visiter, nourrir, habiller, … ceux qui sont seuls, affamés, nus … Oui, Dieu est présent et il l’exprime de multiples manières, de façons plus visibles ou plus secrètes, mais il est là.

Vivons ce temps comme une purification. Non pas parce que nous aurions fait quelque chose de mal, c’est une autre question, mais parce que nous sommes ainsi appelés à aller à l’essentiel, à l’intérieur. Un jour nous sortirons, et ce ne sera pas pour nous enfermer dans les lieux de culte mais pour entendre le diacre ou le prêtre dire en fin de célébration :  « Allez dans la paix du Christ »

En attendant, face à l’eucharistie qui manque, pensons à celles et ceux à qui elle manque de cette façon là tout au long de leur vie. Parce qu’ils acceptent la discipline de l’Église sur le mariage, parce qu’ils sont dans des lieux où il n’y a pas de prêtre. Ils savent vivre autrement une vie eucharistique, une vie donnée. En décembre à Tamanrasset parce que j’accompagnais cinq directeurs de pèlerinages qui se préparaient à conduire des groupes en ces lieux, les petits frères  et les petites sœurs de Jésus ont pu se rassembler pour la messe. Ils n’avaient pas vu de prêtre depuis plusieurs semaines. Charles de Foucauld lui-même au début du XX° siècle, était resté 18 mois sans célébrer la messe car il était seul catholique. Et pourtant … !

Allez, courage. Que votre cheminement intérieur vous nourrisse et que la communion exprimée par cette lettre commune comme par d’autres moyens à notre disposition nous aide à vivre unis les uns aux autres. Croyons à la communion des saints 


Jeudi 30 avril                      N°45

Il y a dans la bible quelques textes qui m’amusent ! 

Allons ensemble visiter rapidement un récit des Actes des Apôtres (8,26-40) trop peu connu. C’est le moment de le lire

C’est l’histoire d’un mec, aurait dit Coluche, qui est à l’origine de BlaBlaCar, il devrait en être le saint patron. Remarquez-vous une ressemblance avec un autre récit de saison ?  Les pèlerins d’Emmaüs dans l’Évangile de St Luc au ch. 24 que l’on a pu lire ou entendre dimanche dernier. C’est le même St Luc qui écrit, et les deux récits ont non seulement la même structure mais encore les mêmes éléments : arrivée subreptice, question, renvoi aux Saintes Écritures qui deviennent Parole de Dieu, sacrement ici du baptême, là de l’Eucharistie, disparition de l’envoyé plus rapide que celle d’un curé qui change de paroisse. 

On pourrait en écrire des tonnes, et ça a déjà été fait. Je retiens seulement un élément qui n’est pas essentiel dans le récit mais qui me sert quelque fois de critère de discernement quand, par exemple, des parents demandent le baptême pour leur enfant : « Voici de l’eau : qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? » Bon ! ça fait faire des heures sup, mais quand même, oui : qu’est-ce qui empêche ? »
Mais il m’arrive ces jours-ci de retourner l’argument. Pas systématiquement parce qu’au téléphone on ne voit pas l’interlocuteur et actuellement on entend plus souvent les voix qu’on ne voit les personnes !.

« Mon père, il faut qu’on repousse la baptême … Je comprends bien, mais qu’est ce qui empêche que le bébé soit baptisé ? La grand-mère qui, le parrain que, le virus … etc. » Et si je n’arrive pas toujours à mes fins, en l’occurrence trouver une date convenable, je trouve des parents somme toute assez complaisants, disponibles et pour certains, prêts à bien des concessions pour que l’enfant soit baptisé et reçoive le don de la foi.

Et il se passe là quelque chose qui les libère, car aller à l’essentiel libère.

Nous pouvons utiliser cet argument, en de multiples circonstances pour faire le bien et le bien faire !
Qu’est-ce qui m’empêche d’aller voir Untel ?
Qu’est-ce qui m’empêche de lire tel livre … etc. Et il se trouve alors que, même l’argument  facile qui consiste à dire : »je n’ai pas le temps », sonne faux. Avouons-le :  on a choisi, et parfois à juste titre, de faire autre chose.

Qu’est-ce qui m’empêche de continuer ? Le fait que je me suis dit hier qu’il fallait que je fasse plus court. Allez voir le saint Christophe des autostoppeurs, le saint patron de BlaBlaCar, le champion du co-voiturage pour aller à la messe … quand il y aura des messes en public !

Et que Dieu vous bénisse !                                       


Vendredi 1° mai                  N°46

                                  Journée internationale des travailleurs

Aujourd’hui 1° mai vous ne pouvez pas :
– aller à la manif
– aller à la plage
– acheter du muguet dans la rue

Aujourd’hui 1° mai vous pouvez
– manifester depuis le balcon
– acheter du muguet dans un magasin ouvert
– fêter Saint Joseph travailleur, charpentier à Nazareth.

Charpentier à Nazareth ! Déjà que Nathanaël, appelé par Jésus pour faire partie des 12 apôtres, se gaussait en disant à Philippe -pas celui d’hier mais un copain d’André et de Pierre- qui était venu le chercher : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? » (Jn 1,46). Mais en plus charpentier ! J’en connais un qui, allant concourir au jeu des 1000€ s’était entendu dire aux présélections : « Monsieur, je vois que vous êtes charpentier…vous êtes sûr que vous avez un bon niveau de culture générale ? » S’il n’avait pas été sidéré par la remarque il aurait pu répondre « j’en connais deux qui ont fait une belle carrière, même à Nazareth ! » Et c’est peut-être même la culture générale du questionneur qui aurait révélé des lacunes !
Nous n’avons pas beaucoup de considération pour les travailleurs manuels, pour la condition d’ouvrier, sauf quand nous en avons un besoin urgent. Combien de parents sautent de joie si leur fils, leur fille leur dit : je veux être éboueur, chauffeur routier, menuisier … Pourtant, en célébrant St Joseph artisan et travailleur manuel, c’est ce monde là que l’Église veut mettre en valeur. Monde du travail, de l’invention, du service ; monde créatif, souvent dur à la peine. Ce monde ouvrier, qui manifeste aujourd’hui dans le monde entier de façon originale par rapport à l’habitude, a peur d’être le premier touché par les changements, les révolutions que nous allons devoir vivre dans le rapport à la création, à l’économie et au travail ; car nous allons devoir inventer pour une meilleure répartition des fruits de la richesse produite. Laquelle richesse ne se réduit pas seulement à des rémunérations, même si cela compte, ni à un P.I.B contestable, mais à la vie qu’elle crée ou détruit, aux relations qu’elle crée ou détruit entre les hommes, les peuples et les continents ; à la vie qu’elle crée ou détruit sur terre, sous terre, dans le ciel et dans la mer.

Je vous conseille aujourd’hui de lire dans la constitution pastorale sur « L’Église dans le monde de ce temps » Gaudium et Spes – Concile Vatican II (cliquez sur le lien puis allez au N° 33 et suivants).

Un autre regard qui nous fait envisager non d’abord notre bien propre mais l’intérêt général. « C’est par le travail que l’homme doit se procurer le pain quotidien et contribuer au progrès continuel des sciences et de la technique, et surtout à l’élévation constante, culturelle et morale, de la société dans laquelle il vit en communauté avec ses frères » Laborem exercens Jean-Paul II.

Le charpentier de Nazareth travailla pour s’occuper de sa famille et initia Jésus Fils de Dieu aux travaux des hommes. En cette fête du travail qu’il nous inspire une attitude juste dans les combats à mener pour transformer le monde qui nous est confié (pas confiné, confié !).


Samedi 2 mai   N° 47

Dimanche : Journée mondiale de prière pour les vocations
                       Mais le dimanche, ça se prépare au plus tard le samedi !

Ce dimanche, notez l’importance de la voix. Déjà après la Pentecôte dans le livre des Actes : « Alors Pierre, éleva la voix et leur fit cette déclaration…2,37 Les auditeurs furent touchés au cœur. »
Et dans l’Évangile de Jean chapitre 10, 1-10
10,3 : Les brebis écoutent sa voix,
10,4 : les brebis connaissent sa voix,
10,5 : les brebis ne connaissent pas la voix d’un étranger.
Vous connaissez peut-être dans le premier Testament l’histoire de Samuel (1 Samuel 3)
Dans la nuit Samuel enfant entend la voix du Seigneur, une fois, deux fois, trois fois mais il ne sait pas que c’est le Seigneur et, chaque fois, il va voir le vieux prêtre Élie qui, au bout de la 3° fois quand même, dit en substance à Samuel : « Bon sang, mais c’est bien sûr, c’est le Seigneur qui te parle ». De fait Samuel n’avait jamais entendu la voix du Seigneur. Du coup à la 4° fois Samuel suit les conseils du vieil Élie qui s’y connaissait quand même un peu et dit : « Parle Seigneur, ton serviteur écoute » 1 Samuel 3,10

Nous prions aujourd’hui dans le monde entier pour que nous entendions l’appel du Seigneur. C’est le sens du mot : vocare = appeler. Et c’est encore plus important quand on est plus jeune pour entendre cet appel transmis par les événements, l’Église, les amis, les intuitions de notre cœur, le silence de la prière (ça va un peu avec les intuitions du cœur).
Avez-vous entendu le silence ces jours derniers ? Dans le silence avez-vous écouté l’invitation qui revient sans cesse dans la bible et juste avant le 1° commandement «Écoute Israël » ? Avez-vous entendu l’appel du Père, de l’Église, du monde ? Comment nous faisons-nous aider, comment nous entraidons-nous pour comprendre comme le vieil Élie aide Samuel à écouter et à comprendre qui parle à qui ? Sans lui dire d’ailleurs ce qu’il faut qu’il entende …
Je ne vous le dis pas non plus !


Dimanche 3 mai      N°48

Nous n’irons pas a Magrigne, Magrigne viendra a nous

Depuis quelques années nous nous retrouvons chaque 8 mai près de la chapelle templière de Magrigne à Saint Laurent d’Arce pour une journée d’amitié.

Secteurs pastoraux de Cavignac et du Cubzaguais nous invitons d’autres paroisses : Créon il y a trois ans, Gradignan … ; cette année nous avions invité Langon. 

 Devant l’impossibilité de vivre rassemblés ce moment gratuit, fraternel, gastronomique et spirituel,

     NE NOUS LAISSONS PAS ABATTRE, DECONFINONS NOTRE IMAGINTION !

en faisant un « concours »  d’expression artistique visuelle que  nous  partagerons  par photo Sujet de base : Magrigne. Pour vous aider, vous avez ci-dessous quelques photos et un lien qui situe le lieu et son histoire.

               CONDITIONS :   – avec n’importe quels matériaux : crayons, peinture, fusain, feutres, éléments naturels, feutrine etc… acceptés, avec ou sans cadre, sur bois, toile ou papier  – Série spéciale de dessins travaillés sur ordinateur …. – montrant une représentation réelle du site ou le représentant sous la forme de symbole, ou de plan, de dessin abstrait mais … Attention ! Il faut tenir compte de la chapelle de Magrigne que l’on doit retrouver même si     c’est abstrait  – dimensions au choix Si le visuel vous fait peur vous pouvez aussi tenter l’œuvre littéraire (brève) : poème, petite narration, pamphlet (charitable !), humour … …   DONC : L’IMAGINATION AU POUVOIR !

 Vous avez jusqu’au vendredi 8 mai à 9 heures pour faire parvenir la photo de votre dessin à contact@cathocavignaccubzac.fr Les photos de votre expression artistique vous seront présentées à

                                     12h 30  le vendredi 8 mai  

pour l’apéritif consommé avec modération et  chacun chez soi  ! Inscriptions souhaitées contact@cathocavignaccubzac.fr Cet envoi remplacera la quotidienne 48 

POUR PRIER ET MEDITER CE DIMANCHE reportez -vous à la quotidienne N° 47 de samedi et sur l’image en bas à droite Si vous ne l’avez pas reçue parce que vous n’êtes pas encore abonné, inscrivez-vous au bas de la page d’ouverture du site www.cathocavignaccuzac.fr et vous aurez la N°49 dès lundi matin


Lundi 4 mai        N°49

Ce dimanche, pardon d’avoir omis de le signaler, KTO diffusait un film sur le Saint Pape Jean XXIII. En le regardant j’ai été marqué par une phrase prononcée par ce pape (1958-1963). Pour le situer dans son action rappelons qu’Il a convoqué le concile Vatican II dont il ne verra que la première session (sur 4), qu’il intervint au moment de la crise de Cuba (1962) en donnant aux USA et à l’URSS un prétexte d’arrêter la marche vers une nouvelle guerre sans perdre la face, qu’il signa l’encyclique Pacem in terris … tout cela avec l’opposition de plusieurs membres de son entourage.

La phrase : Un cardinal qui finit par se réjouir de l’ouverture d’un concile dit à celui que l’on appelait     « le bon Pape Jean » : « Ce concile sera une bonne chose pour tous les Chrétiens. » Le Pape poursuit alors en disant : »Et pas seulement pour les chrétiens. » Nous voyons là ce qui sera un axe central du concile qui définit l’Église comme signe du salut au milieu des hommes, signe du Royaume de Dieu au milieu des hommes.

Il y a  – le Royaume de Dieu révélé par Jésus-Christ,  – l’Église signe du royaume  – au cœur du monde.
On perçoit dans l’entourage du pape deux tendances qui ont du mal à s’ajuster, et pour cause : Certains se croient chargés de sauver l’Église et d’autres se croient chargés de sauver l’humanité. Certes, je caricature !  Mais je pose la question : nous ne balançons pas entre ces deux tendances ?

Regardons Jésus : C’est lui le sauveur. Il vient sauver l’homme qui était perdu, il vient verser son sang pour nous et pour la multitude comme le dit le prêtre au cœur de la prière eucharistique. Et c’est donc bien la mission des baptisés : être associés au Christ pour le salut de l’humanité.
Si l’Église est fidèle à l’amour de Dieu pour l’homme, pour l’humanité, pour le monde qu’il a créé voyant « que cela était très bon » (Genèse 1,31), alors l’Église n’aura pas besoin d’hommes pour la sauver.
Croire, espérer et aimer, c’est bien la mission de l’Église par l’action de l’Esprit Saint en chacun de ses membres, et c’est là notre joie.                                     


Mardi 5 N°50

Un virus peut en cacher un autre

 Deux jeunes frères Libanais étudiants à Lyon où ils sont arrivés en octobre 2019 se retrouvent en difficulté. Les parents restés au Liban, des personnes que l’on pourrait situer dans « la classe moyenne supérieure », attirent mon attention sur la situation de leur pays tant chanté par les psalmistes de la bible. Je tombe des nues : En crises successives depuis la guerre civile (1975-1990) le pays est au bord de l’émeute à Beyrouth et à Tripoli. Pourquoi ? La classe politique inamovible est accusée de corruption, la crise économique est rude, les émeutes se développent malgré le confinement ; les banques refusent l’envoi d’argent à l’étranger, argent d’ailleurs de plus en plus cher par rapport au dollar. (de 1500 livres pour 1 dollar à 4000 pour 1 !)

Résultat : Appel pour trouver des soutiens pour ces 2 frères, la communauté Maronite de Lyon étant déjà submergée.
Mais pourquoi il nous parle de ça ? Je vous rassure, on ne nous demande rien ! Je vois en cet événement arrivé jusqu’à moi une alerte sur tous les dégâts collatéraux du confinement même si en l’occurrence il n’en est ni la cause principale ni première. Les dégâts collatéraux qui vont toucher des gens que l’on pourrait croire à l’abri, ici deux jeunes terrés dans leur appart. ; mais là, et encore ailleurs, quels sont ceux qu’il est encore temps de voir avant qu’ils ne disparaissent. Si nos communautés ne se rassemblent pas encore, leurs membres sont bien là pour rester attentifs.
Il n’y a plus de bateaux de migrants sur la Méditerranée ? Plus de squats à Bordeaux ? Tout va bien à Calais ? …

Bon, je ne veux pas vous casser le moral. Mais quand même : gardons les yeux ouverts, soyons veilleurs pour attirer l’attention sur les méfaits collatéraux à la crise sanitaire. Un nouveau virus pourrait nous atteindre, celui qui nous empêcherait de voir et d’entendre, nous laisserait  dans l’ignorance et nous autoriserait à ne rien faire.
Tant que je vous tiens : le secours catholique de St André de Cubzac rouvre ses portes. Il nous donnera de ses nouvelles


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