Du 61° au 70° jour

Du 61° au 70° jour

SAMEDI 16 MAI                         N°61

                    Aujourd’hui, demain, … nous continuons à prier  à la maison.

J’entends ou je lis de nombreux partages à ce sujet. J’entends, ou je lis la difficulté de l’opération et chaque fois je loue la vertu de cette épreuve. Epreuve, épreuve, vous avez dit épreuve ? Comme c’est bizarre ! Oui ! ça l’est !  Une épreuve, c’est un essai pour éprouver la résistance, la qualité de quelque chose dit le Larousse. Difficulté qui éprouve le courage de quelqu’un, qui provoque chez lui de la souffrance dit-il encore. Ce n’est pas pour le plaisir de faire mal, ce qui serait une perversion. 

Le seigneur ne nous juge pas sur la qualité de nos chants, de nos rituels qu’il faut certes soigner par amour de Lui et de ce que nous faisons. Mais Dieu se sert de tout ça, « réussi » ou pas, pour nous travailler, aller au fond de nous même. Regardez les rencontres que vous faites avec des amis, avec ceux qui sont devenus de vrais amis : Vous pouvez vous souvenir de la qualité d’un repas, de la sophistication des plats, des vins, …vous pouvez aussi vous rappeler du jour où le canard à l’orange était cramé dehors, cru dedans … Du jour où vous avez raté une journée pépère pour être avec eux à retourner leur jardin, à pleurer leur souffrance en criant vers Dieu votre désarroi, à ….

En faisant cela, vous vous rappelez qu’il s’est passé quelque chose qui a pu faire grandir l’amitié, qui a uni les cœurs et qui a même fait grandir le talent du cuisinier !.

Les montagnards et autres randonneurs peuvent se souvenir d’une très belle journée en altitude, d’un ciel limpide, d’un panorama fabuleux. Ils se rappellent aussi et surtout, de l’orage pris sur la gu…. à 6 heures du matin au lac d’Etscoubous ; il s’est passé quelque chose qui fait grandir la fraternité  entre ceux qui ont partagé l’événement, qui a fait grandir l’expérience du marcheur et s’est transformé en véritable vocation.

Sainte Thérèse d’Avila dit qu’elle a passé 20 ans à compter les carreaux de l’église pendant les heures d’oraison ! Ce n’est pas une méthode, c’est comme ça ; et c’est une expérience à travers laquelle, purifiée, elle nous livre le témoignage de sa transformation. ça rend modeste, humble, et ça nous encourage.

Pendant la prière vous ne comptez peut-être pas les lattes du plancher, les choses mal rangées … encore que ! Mais vous vivez cette expérience et c’est ça qui compte ! Renoncez à être des grands spirituels comme vous croyez qu’ils sont. C’est une erreur, ils ne sont pas comme vous l’imaginez. Soyez avec moi du côté des besogneux tranquilles. Comme sur la plage déconfinée, laissez travailler le soleil : c’est lui qui vous bronze. Vous, il vous suffit d’être là !

Ne vous découragez pas, chez vous, rendez visite à Jésus, Parole de Dieu.  Ne vous découragez pas, chez vous, Jésus vient vous rendre visite, il veut vous parler. Et rappelez-vous ceci, que souvent, hélas, je dis, à la fin d’un temps de prière : 

« Seigneur, après ce temps de prière où j’ai aussi pensé à tout et à n’importe quoi, je sais, je crois qu’il y en a au moins un qui étais là. C’est Toi ! »

Car le Seigneur ne nous demande pas de faire de belles prières ; il nous demande d’aimer !

Ne vous découragez pas mais rappelez-vous que (voir page suivante)

                         le dimanche, ça se prépare au plus tard le samedi !

 Habités par l’Esprit Saint les disciples ne se soucient plus de la présence physique de Jésus. Luc ne nous dit même pas si les disciples d’Emmaüs (Luc 24) ont pris le temps de manger le pain partagé, ni si l’éthiopien baptisé par Philippe (Actes 7) s’est confondu en remerciements, encore moins si Marie a eu une apparition de son Fils. Sûrement pas puisqu’elle est dans la foi parfaite. Alors Jésus Ressuscité promet l’Esprit Saint à ses apôtres, et nous le donne aussi. Nous nous préparons pour fêter cela dans 15 jours, pour nous laisser saisir par l’Esprit Saint..

Proposition diocésaine pour une liturgie domestique Voir site www.cathocavignaccubzac

Jour du Seigneur dimanche 17 mai Sur France2

10h30 Magazine  « Avons-nous enfin compris que nous étions dépendants les uns des autres ? »

 Pourrons-nous nous en sortir autrement qu’ensemble, en unissant nos efforts, depuis nos familles et voisinages jusqu’à ceux qui vivent aux antipodes ? Pour en discuter, Jean-Guilhem Xerri, psychanalyste et biologiste et auteur, fondateur de l’association Aux captifs la libération, sera l’invité de David Millliat. Le docteur Roland de Varax, chef de service du Service de réanimation du Centre Hospitalier de Macon, se joindra à leurs échanges.

11h . Messe   en direct des studios du CFRT à Paris (13e). Prédicateur : Mgr Pascal Gollnisch, vicaire général, dir. de l’Œuvre d’Orient  Fr. Yves Combeau, dominicain


DIMANCHE 17                                         MAI N°62

                                               Messe sans hostie pour tous !

Les trois prêtres prient pour vous, pensent à vous, et tout particulièrement aux enfants qui devaient commencer à communier aujourd’hui à Cézac ou dimanche prochain à Saint André.
Parce que vous êtes privés de l’Eucharistie plusieurs d’entre vous disent qu’ils pensent de plus en plus spontanément à celles ou ceux qui ne peuvent jamais aller à la messe ou qui, pour des raisons diverses,    ne peuvent communier à la messe où ils vont.

L’approche de la pensée de Teilhard enrichit la compréhension que nous pouvons avoir des hymnes dans les lettres de St Paul où il dit « que tout en Christ sera enfin récapitulé. »
Et c’est ce qu’annonce l’Eucharistie : la récapitulation de toute chose en Christ venu sauver l’humanité, « la création qui attend avec impatience la révélation des fils de Dieu ». Romains 8,20 Je vous cite pour conclure des extraits d’un texte où Teilhard situe l’Eucharistie dans cette histoire.  C’est une prière intitulée « La messe sur le monde ».
Quand il l’écrit, Teilhard n’a pas ce qu’il faut pour célébrer la messe, comme vous aujourd’hui, et beaucoup d’autres jamais Extraits Texte complet, page suivante

Les malades chroniques, grabataires, les personnes très isolées ; Ceux qui n’ont que très rarement un prêtre, comme les petites sœurs de Jésus à Tamanrasset ; ceux qui dans plusieurs lieux de notre vaste monde risquent d’y aller et de ne pas revenir : Inde, Corée du Nord, Nigeria, Burkine-Faso … 2983 tués en 2019, 4305 en 2018 (Voyez la carte et cliquez). L’église universelle prie d’ailleurs aujourd’hui de façon toute particulière pour les chrétiens d’Orient.

C’est un brin prétentieux mais je voudrais essayer de vous parler de Teilhard de Chardin (1881-1955)
Sa pensée est riche ! Chercheur, philosophe, géologue, paléontologue, théologien il parcourt le monde, tout particulièrement la Chine. Il dit que, « par nature, tout ce qui est de foi monte; et tout ce qui monte converge inévitablement » en Christ, principe et fin de toute chose, alpha et oméga. 

Messe sur le monde : l’offrande.

Puisque, Seigneur, je n’ai ni pain, ni vin, ni autel, je m’élèverai par-dessus les symboles jusqu’à la pure majesté du Réel, et je vous offrirai, sur l’autel de la Terre entière, le travail et la peine du Monde.

La surface vivante de la Terre s’éveille, frémit, et recommence son effrayant labeur. Je placerai sur ma patène, ô mon Dieu, la moisson attendue de ce nouvel effort. Je verserai dans mon calice la sève de tous les fruits qui seront aujourd’hui broyés.
Mon calice et ma patène, ce sont les profondeurs d’une âme largement ouverte à toutes les forces qui,        dans un instant, vont s’élever de tous les points du Globe et converger vers l’Esprit. Qu’ils viennent donc à moi, le souvenir et la mystique présence de ceux que la lumière éveille pour une nouvelle journée !

Un à un, Seigneur, je les vois et les aime, ceux que vous m’avez donnés comme soutien et comme charme naturel de mon existence. Un à un, aussi, je les compte, les membres de cette autre et si chère famille qu’ont rassemblée peu à peu, autour de moi, à partir des éléments les plus disparates, les affinités du cœur, de la recherche scientifique et de la pensée.
Recevez, Seigneur, cette Hostie totale que la Création vous présente à l’aube nouvelle. Ce pain, notre effort,  ce vin, notre douleur ; au fond de cette masse informe, vous avez mis un irrésistible et sanctifiant désir qui nous fait tous crier : « Seigneur, faites-nous un ».


LUNDI 18 MAI                                                N°63

Vous avez aimé San Telmo (N°31), vous avez adoré San Urbez (N°35) ?
Vous avez kiffé Saint Gérard (N°42), et vous n’allez pas échapper à St Louis Beaulieu !

Je vous en parle aujourd’hui bien qu’il soit fêté le 21 mai, (Ascension cette année), avec les 103 martyrs de Corée canonisés par Jean-Paul II, moi-même et beaucoup d’autres, le 6 mai 1984.
Moi-même parce que j’y étais, délégué comme jeune prêtre du diocèse alors vicaire à Langon, ville natale de Louis. Quand le P. Pierre Grenié, vicaire général, me dit que j »étais choisi pour aller à la canonisation de Louis Beaulieu à Séoul j’ai eu une réponse dont je suis encore assez fier : « Oui, s’il y a aussi deux jeunes de l’aumônerie ». Un garçon et une fille du lycée furent donc du pèlerinage. Leur cursus scolaire n’en a d’ailleurs pas été affecté, qu’on se le dise !

J’avais été frappé alors par l’histoire de l’évangélisation de la Corée qui a vu le 1° prêtre alors qu’il y avait déjà 4000 baptisés. L’Église était née, fait exceptionnel, de la recherche de jeunes confucianistes qui avaient envoyé l’un d’eux se faire baptiser à Pékin (Bio sur le site de Langon, photo de Beaulieu).

J’y suis revenu en 2016, pour les 150 ans du martyre des dix Français canonisés dans le groupe des 104*.
Ce qui m’a marqué alors, est la réalité et du nombre des martyrs Coréens de tous âges, de toutes conditions et sur plusieurs génération au 19° siècle. Parmi eux les jeunes Français n’étaient pas suicidaires, il aimaient la vie, ils aimaient le Seigneur, ils aimaient les Coréens et parce qu’ils aimaient, ils prenaient le risque de la vie donnée. Daech et les autres groupes djihadistes aiment la mort et donnent la mort. Les chrétiens aiment la vie, donnent la vie parfois au prix de la leur, comme Jésus le Christ.

La famille du P. André KIM, 1° prêtre Coréen, a connu des martyrs sur 4 générations. Ils auraient pu dire : « on a déjà donné » Mais non, ils ont encore donné parce qu’il avaient découvert que le Dieu créateur, Père de Jésus-Christ et Notre Père est le père de l’humanité et donc que tous les hommes sont égaux. C’est cette remise en cause des hiérarchies sociales et politiques qui entraîna de féroces persécutions pendant 70 ans !
 Il y a 4 ans les catholiques de Corée (du Sud) étaient heureux de recevoir des pèlerins Français. Nous étions 66 et les 10 jours passés là étaient 10 jours de célébrations, de fêtes, de joie ; entre autres parce que personne ne va en pèlerinage en Corée, et pour cause : Au nord : La Corée du nord, la Russie ; à l’ouest, la Chine ; au sud-est le Japon. Personne ne va de là pour aller en pèlerinage en Corée. En France, à Lourdes, nous voyons le monde entier défiler. Sur le chemin de St Jacques aussi, Coréens compris. Les catholiques Coréens sont heureux quand des Français viennent chez eux car ils leur doivent le Christ, Verbe fait chair, l’Évangile !

Aujourd’hui, à nous d’attester que ce même Évangile est levain dans la pâte, ferment pour faire lever un monde nouveau où tous les hommes sont frères, enfants d’un même Père.

* On me l’a reproché et je profite de l’occasion pour rappeler que le service des pèlerinage ne vit que de la participation des pèlerins, personne n’étant forcé de faire un pèlerinage. Donc, rien n’est pris sur le compte du diocèse ni des paroisses

                                 Rencontres new pastoral 
« Une soixante d’entre nous ont participé aux rencontres New Pastoral du Mardi soir en visio.
Le cycle des rencontres étant terminé et le déconfinement avançant l’équipe pilote de New Pastoral vous propose de vivre une rencontre fraternelle dans quelques semaines pour physiquement faire le bilan du cycle et envisager les équipes pour la rentrée.
D’ici là chacun peut poursuivre la lecture de l’évangile de Luc ou contacter Maguy au 06 25 74 60 15 ou     se renseigner sur https://fr.newpastoral.net »                    Père Antoine


Mardi 19 MAI                                                 N°64

Je ne sais pas vous mais, même partiellement déconfiné, je perds mes repères temporels.
Nous avons pourtant l’ordo liturgique et le journal régional qui nous disent quel jour nous sommes et quel saint est célébré, s’il y en a un.

En plus, cette semaine, il y a un jour férié, l’Ascension, qui ressemble à un dimanche, du moins en France car dans certains autres pays, en Espagne par exemple, l’Ascension est fêtée le dimanche suivant. (N’allez pas à San Sebastian un jeudi de l’Ascension, il n’y a que des Français, sauf cette année !)

Le travail rythme notre vie, le temps scolaire rythme notre vie, la liturgie rythme notre vie, ne serait-ce que les grandes fêtes mais aussi le dimanche.
Beaucoup, dans le confinement, ont perçu qu’il fallait garder ou même donner un rythme à la journée.
Ne pas se lever ou se coucher n’importe quand par exemple.

On voit dans l’Évangile selon St Marc cité il y a quelques jours (quotidienne 58) comment est suggérée
 une journée de Jésus ; ou encore au début de l’Évangile selon St Jean, après le prologue, comment l’on retrouve plusieurs fois le « lendemain ». Jn 1,29 où Jean-Baptiste montre Jésus ; puis 1,35 ou Jésus appelle ses disciples ;    4,43 Jésus appelle encore ; « le 3° jour » 2,1 où Jésus se manifeste à Cana …

Carême, Semaine Sainte, Pâques, Temps Pascal, Ascension, Pentecôte : c’est la vie qui se déploie.Notre vie un jour commence, c’est un don. Et nous avançons dans le temps, apprenant la rencontre de celui en qui tout sera récapitulé à la fin des temps. Laissons ce temps s’inscrire en nous, inscrivons-nous dans le temps qui nous est donné et où Dieu, maître du temps, est venu s’inscrire !


MERCEDI 20 MAI                                          N°65

LAUDATO SI’

Il y a 5 ans le Pape François publiait l’encyclique Laudato si’. Les mouvements écologistes de quelque obédience qu’ils soient disaient à des catholiques qu’ils pouvaient connaître : « Comment se fait-il que nous disions globalement cela – Le contenu de l’encyclique- depuis 30 ans sans nous faire entendre et que son texte ait aujourd’hui un tel écho. »
Ben, c’est le Pape quand même ! Et il nous rappelle que la Bible commence par des récits de création et que le Christ est venu à notre rencontre, dans ce monde, pour le sauver, pour nous sauver. Nous avons parfois envie de sauver Dieu en oubliant que lui-même, Dieu, veut nous associer à l’œuvre de son Fils venu sauver le monde !

Par le Pape, la parole de l’Église a rejoint là un monde dont elle n’était pas proche mais aussi, et plus fondamentalement, elle relève un défi urgent pour l’avenir de l’humanité.

L’Église fête cette semaine cet anniversaire de Laudato si’.
Six thèmes de travail, de réflexion et pourquoi pas de prière sont proposés :

– Dimanche 17 mai : éco-diagnostic personnel.
– Lundi 18 : l’alimentation, ce que je mange
– Mardi 19 : mobilité, comment je me déplace
– Mercredi 20, isolation, eau, énergie chez moi
– Jeudi 21, engagement solidaire, je soutiens, je m’engage.
– Vendredi 22 : mode de vie dans mon quotidien.
– Samedi 23 : les déchets, les « 4 R »
– Dimanche 24 : prière, et après, quels sont mes choix. Bilan, auto-description.

J’ai manqué le début, disons que j’ai manqué la date, mais en fait peu importe, chacun, chaque famille aussi, peut commencer quand il veut et faire cela à son rythme : chaque jour, semaine après semaine, … je ne vous conseille pas mois après mois.
En tout cas cela me semble intéressant !  Retrouvez le site complet sous la grande flèche

Nous avons appris qu’il est probable que nous puissions reprendre bientôt des messes publiques. Tenez vous informer, lisez la Quotidienne !


Demain jeudi, Ascension du Seigneur. Vous trouverez des éléments pour méditer et prier pendant ce jour férié offert par l’Église à la république laïque.        


JEUDI  21 MAI                                                N°66

    LAUDATO SI’

En suivant la proposition faite par les communautés catholiques Bordeaux-boulevards pour le 5° anniversaire de la publication de l’encyclique Laudato si’, après le 1° jour avoir regardé ce que je mange, je suis invité à regarder comment je me déplace. (Voir quotidienne N°65)

Je ne suis pas un modèle mais je partage ici un peu de mon expérience. Je dois dire qu’après avoir Parcourut 45 000 km par an pendant 15 ans avec une voiture de fonction, j’en ai fait 14 000 en 12 mois. (et 27, vingt-sept, du 15 mars au 15 mai). Je roule moins parce que j’ai moins besoin de rouler et je prends conscience que les transports en commun me font généralement rencontrer beaucoup de monde : des personnes connues sur la ligne St André-bordeaux -je les salue ici !-, mais aussi des inconnues. Et si j’ai longtemps hésité à interpeler des inconnus j’ai, après avoir travaillé la question, un minimum de technique pour essayer d’entrer en conversation. Et puis, dans les transports en commun, on a parfois besoin des autres et les autres, en particuliers les « touristes » ont parfois besoin de nous ; tandis qu’en voiture je me demande souvent si les autres ne devraient pas être ailleurs pour me laisser la route libre,      la place pour me garer ….

La vie appelle la vie, il faut briser l’isolement, apprendre à partager la route, la voiture, l’espace dans les transports en commun. Il faut faire vivre l’entraide et briser le silence.
 

ASCENSION

Le silence peut être enfermement sur soi-même, pour que surtout on ne vienne pas m’emm….., il peut être sidération, comme pour les apôtres qui sont tournés vers le Christ alors qu’il disparaît à leurs yeux. Il peut aussi préparer une parole, être un temps d’écoute, un espace pour l’écho au cœur d’une conversation, un temps de liberté fécond entre deux amis, deux amants…

Les apôtres vont avoir ce temps pour se préparer à accueillir l’Esprit Saint.

Pour nous, cette année, ce sera le temps d’attente pour pouvoir célébrer ensemble l’Eucharistie où nous est donné l’Esprit.

Nous préparons ce temps physiquement : où célébrer ? Dans quelles églises bien réparties, assez vastes, faciles à équiper ? Avec qui préparer, ranger, veiller à la compréhension et au respect des consignes. Bonne nouvelle quand même : nous allons devoir changer certaines pratiques pour entrer, communier, sortir ..  Il nous faudra pour cela appeler des plus jeunes, arriver à l’heure à la messe, prévoir ce qu’il faut pour les finances, peut-être préparer à l’avance, avec plus de soin, anticiper son chèque ou avoir son stylo et son chéquier pour éviter la monnaie (et rattraper le retard).


Mais soyons sérieux. Pentecôte sera l’occasion de sortir du confinement. Nous savons que les apôtres l’ont fait en se laissant conduire par l’Esprit et ont beaucoup changé.

L’enjeu, c’est la mission, l’annonce de l’Évangile en parole et en actes.

Seigneur que notre foi soit confortée, notre Espérance audacieuse et notre charité inventive!

11h00 – 12h00 : Le Jour du Seigneur

Ce jeudi de l’Ascension, la messe en Eurovision sera diffusée en direct de Lugano, Suisse italienne.


VENDREDI 22 MAI                                        N°67

                                     LAUDATO SI’
Troisième jour : isolation, eau, énergie chez moi.

Pas très forts sur le sujet, même si nous avons changé deux fenêtres du presbytère, surtout pour des questions de bruit d’ailleurs Nous étudions la question en faisant des travaux dans la salle du jardin, tout particulièrement avec une extension du chauffage du presbytère et une mise au norme des huisseries.
Nos maisons sont des lieux qui peuvent devenir énergivores et il faut sans doute traquer toute fuite possible; Ces maisons que nous n’avons pas quitté, ces maisons où nous vivons, mangeons, dormons, travaillons, nous rassemblons, accueillons, prions

églises – maisons

Ces maisons étaient le lieu de réunion des premières communautés chrétiennes. Une fois exclus des synagogues les nouveau chrétiens, qu’ils soient issus du judaïsmes (judéo-chrétiens) ou du paganisme (pagano-chrétiens) n’avaient guère d’autre solution que de se réunir dans les maisons dont certaines ont pu devenir des églises. Le phénomène est particulièrement visible à Corinthe, ville portuaire, où la première communauté, fondée par Paul après qu’il eût vécu comme un échec à Athènes (Actes 17,16), est composée de gens modestes. Paul, restant plusieurs mois et voulant ne rien devoir à la communauté y avait trouvé un travail de réparateur de tentes.
Que pensez-vous qu’il arrivât ? On se réunit dans les maisons les plus grandes, normal !

c’étaient donc aussi les maisons des plus riches, normal !

Mais de normal à normal sup il advint que Paul fût amené à écrire (1°cor 11,17)

« Puisque j’en suis à vous faire des recommandations, je ne vous félicite pas pour vos réunions : elles vous font plus de mal que de bien. Tout d’abord, quand votre Église se réunit, j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions, et je crois que c’est assez vrai, car il faut bien qu’il y ait parmi vous des groupes qui s’opposent, afin qu’on reconnaisse ceux d’entre vous qui ont une valeur éprouvée.
Donc, lorsque vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez ;
en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas, et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu. N’avez-vous donc pas de maisons pour manger et pour boire ? Méprisez-vous l’Église de Dieu au point d’humilier ceux qui n’ont rien ? Que puis-je vous dire ? vous féliciter ? Non, pour cela je ne vous félicite pas! »


Ce qui m’intéresse c’est de souligner qu’il n’y a aucune préméditation, ni des plus riches, ni des plus pauvres dans l’évolution de cette histoire là. C’est un fait sociologique qui se développe « tout seul », avec notre complicité passive.

Certains parmi vous ont exprimé l’heureux désir que nous célébrions des liturgies eucharistiques dans des maisons. Nous y avions d’ailleurs pensé, mais nous avions aussi pensé aux effets collatéraux.  où ? (pour 10 personnes = 40m²) Avec qui ? Qui se sentira exclu ? …

Avant cette proposition je m’étais aussi demandé qui nous pourrions inviter au presbytère pour une messe dominicale : des voisins en famille ? des voisins seuls ? Pourquoi eux, pourquoi tel et pas tel autre? Nous avons choisi de proposer à tous le chemin le plus difficile, exprimant ainsi à chacun notre confiance en eux et à la grâce de Dieu en eux.

Sachez que choisissant cela nous avons nous-mêmes été privés de vous.


SAMEDI  23 MAI                                            N°68

                                                           LAUDATO SI’

5° jour engagement solidaire, je soutiens, je m’engage.

     Cliquez sur le point rouge de la 1° image. Bons éléments de réflexions.

                                  Le dimanche, ça se prépare au plus tard le samedi !

 En fait, tout acte important continue à prendre de l’importance s’il est préparé.

Je me souviens d’un sujet de rédaction en 4° ou 3°, du genre : que préférez-vous, la fête ou la préparation de la fête ? « Les deux mon général » aurais-je pu répondre !

Et donc, pour en venir au fait, si aujourd’hui vous prenez du temps pour préparer demain, aujourd’hui et demain seront valorisés ; et je dirai même plus puisque demain prépare Pentecôte, la semaine elle même sera valorisée.

Que vous vous prépariez au mariage, au passage dans la classe supérieure, au baptême que vous espériez pour Pâques, à la première des communions,  à la naissance d’un enfant, à l’obtention du permis de conduire … ou à tout un tas de bonnes choses :

Travaillez la question, et même la réponse, la suite n’en sera que meilleure.

Nous nous préparons à la célébration de la Pentecôte et, en même temps (comme dit quelqu’un que je connais) au déconfinement de nos communautés ; du moins, l’espérons-nous. Paradoxe ! Paradoxe ! Les apôtres déconfinés du cénacle, et les cathos (et les autres religions d’ailleurs) en profiteraient pour se confiner dans les églises ? Bizarre ! 

Donc, deux remarques : – les apôtres déconfinés du cénacle ?   Ils sortent ne savent pas ce qu’ils vont faire. Pierre parle, ils sont démasqués, et vous savez la suite puisque vous avez lu les actes des apôtres et que vous les écrivez aujourd’hui !

– Les chrétiens ont le droit de se rassembler ?   Ils rentrent dans leurs cénacles, se lavent les mains avec du gel hydro alcoolique, parlent   deriière un masque …   Le problème : il faut sans doute faire les deux !  Et donc la question demeure. Bon, si avec ça vous n’avez pas de quoi occuper votre dimanche, votre prière et votre réflexion, … !

ça pourrait en avoir l’air mais ce n’est pas une plaisanterie. Aujourd’hui une lectrice, une sœur en Christ, m’a écrit, et cela m’a réjoui et encouragé :  « Merci pour vos propositions de lectures vivifiantes parfois d’autant plus agréables qu’inattendues ! »   J’espère qu’elle est servie.

A dimanche pour la 69° et bonne préparation pour Pentecôte qui verra, peut-être, la fin de La Quotidienne. Que Dieu vous bénisse

Le Jour du Seigneur, dimanche sur France2. 10h 30 : la question du deuil. 11h : messe


DIMANCHE 24 MAI                                       N°69

                           Le dimanche, ça se prépare au plus tard le samedi !

Suite à l’annonce faite ce matin de célébrer des cultes publics nous proposons deux horaires de messe. Samedi 18h 30 à Cézac Dimanche 11h à St André  en respectant les consignes. Merci à celles et ceux qui s’occupent de préparer cette reprise.

 Il  y aura d’autres propositions pour la fête de Pentecôte i

             SUIVEZ LES INFOS DANS LES LETTRES DE LUNDI, MARDI, ET MERCREDI

Un décret qui paraîtra dans les prochaines heures et entrera immédiatement en vigueur prévoit que : Les lieux de cultes seront tenus, comme tous les autres établissements recevant du public, de respecter les gestes barrières ainsi que les mesures de distanciation physique. Le gestionnaire du lieu de culte sera en charge du respect de ces prescriptions ; Les organisateurs s’assureront du respect de la règle de distanciation physique d’au moins un mètre entre deux personnes, en déterminant ce faisant le seuil maximal de fréquentation.

Les organisateurs demeurent évidemment libres de fixer un seuil inférieur ; Le port d’un masque de protection sera obligatoire lors des cérémonies religieuses ;
Une attention particulière sera portée sur les entrées et les sorties des édifices. Pour chaque lieu de culte, une personne identifiée sera ainsi désignée par l’organisation pour réguler le flux, veiller au nombre de personnes présentes à l’intérieur des bâtiments et éviter les attroupements aux abords de ceux-ci ;
La désinfection des mains sera obligatoire à l’entrée des lieux de culte.


LUNDI 24 MAI                                                N°70

Riche dimanche pour beaucoup d’entre nous car nous avions la possibilité de vivre le rassemblement dominical. Notre joie, à la sortie, si elle n’était pas toujours ajustée au comportement souhaité en cette période d’épidémie, révélait notre bonheur de la rencontre du Seigneur avec les frères.

Le côté inattendu nous a un peu désorganisé et, entre ceux qui n’ont peur de rien et qui prennent des risques en exposant les autres, et ceux qui, plus craintifs, hésitent à venir, le pasteur a du mal à réunir ses brebis.

J’ai un jour eu la chance de suivre un berger espagnol qui rassemblait ses moutons tout en descendants la Vallée de Barrosa jusqu’à l’ancien poste frontière de Parzan traversé par le rio Cinca. Les moutons étaient dispersés par groupes de 10 à 15, de part et d’autre du rio Parzan. Ils n’avaient pas l’air de s’en plaindre.

Le chien, aux aguets des ordres de son maître quittait ses talons ( du maître !) pour aller gnaquer ou menacer les talons des moutons et les persuader de descendre faire un seul troupeau. ça, c’est le but bien légitime du pasteur qui veut faire de la bonne viande, et ce n’est pas à moi de m’en plaindre !.

Le pasteur de l’évangile est autre. Il veut permettre à ceux qui ont confiance de se nourrir, tout en sachant que, peut-être, les moutons, les brebis, ne mangent pas tous la même herbe, ou du moins pas la même quantité. Et s’il se réjouit que le troupeau soit beau à voir quand il est rassemblé, il peut aussi, et à mon avis surtout, se réjouir de savoir que chacun a pu trouver sa nourriture suivant ses besoins propres et les besoins de sa mission.

Cette semaine, en vivant ce temps de transition dans la progression ou la régression de l’épidémie, en vivant aussi ce temps de transition entre Ascension et Pentecôte où Jésus manifeste son absence, à chacun de nous de trouver la nourriture qui lui convient dans son travail, sa responsabilité, la méditation de l’évangile, sa famille, ses œuvres, la vie sacramentelle à nouveau possible dans la célébration.


Pour cette semaine nous proposons la messe à St André

Lundi 25 : 11h 30
Mardi 26 ; 18h 30
Mercredi 27 : 9h
jeudi 28 : 18h 30
Vendredi 29 : 18h 30

à Cavignac
Mardi 26 : 9h
Jeudi 28 : 9h

Si vous connaissez des personnes qui ont peur de venir le dimanche à cause du nombre, dites-leur qu’elles peuvent venir en semaine. Si un jour nous nous trouvons trop nombreux, j’offre le champagne !

Que Dieu bénisse ce temps et vous bénisse, vous et ceux dont vous avez la charge !


MARDI 26 MAI 70               

Grève sans préavis !


MERCREDI 27 MAI                                N°71

Bonjour ! Il y a eu une panne d’ordinateur et, je l’avoue, une petite difficulté à sortir du confinement … mais nous revoilà pour l’un des derniers numéros de La Quotidienne qui, dès le mois de juin et au moins tant que nous n’éditerons pas de feuille de chants, deviendra hebdomadaire.

Nous pouvions lire dès hier et poursuivre aujourd’hui dans la première lecture de la messe le discours de Paul aux anciens d’Éphèse (Actes des apôtres 20,17-38) Ils sont au port de Milet et Paul repart pour Jérusalem où on l’arrêtera et d’où on l’enverra à Rome où il sera jugé. Beaucoup d’affection s’exprime, on dirait un curé regretté, d’autant plus que les Éphésiens savent bien qu’ils ne verront plus le fondateur de leur Église devenue célèbre. Je m’arrête à une phrase, « Et maintenant, je vous confie à Dieu et à la parole de sa grâce, » Nous croyons parfois plus facilement que le Seigneur nous confie sa Parole, ce qui est vrai, alors que, en fait et surtout, nous sommes confiés à la Parole de Dieu. C’est elle qui structure notre vie, c’est elle qui nourrit notre Foi, c’est elle qui fait luire l’Espérance, c’est elle qui excite notre Amour du prochain.

Que Dieu bénisse ce temps et vous bénisse, vous et ceux dont vous avez la charge.  Si vous connaissez des personnes qui ont peur de venir le dimanche à cause du nombre, dites-leur qu’elles peuvent venir en semaine. Si un jour de semaine nous nous trouvons trop nombreux, j’offre le champagne !

          Transmettez, affichez … !


JEUDI 28 MAI                                        N°72

Jésus s’en doutait ! Déjà à Gethsémani il prie pour l’unité des chrétiens ! D’ailleurs aujourd’hui se réunit le groupe biblique œcuménique et ce soir l’équipe du catéchuménat.

Cette préparation à la fête de Pentecôte nous remet bien dans le vent de l’Esprit Saint qui agit dans le cœur des hommes, quelquefois violement, quelquefois doucement … mais toujours il agit, les catéchumènes en sont un des plus beaux signes.

Confinés après l’Ascension, les apôtres et les disciples sont violement déconfinés à la fête juive de la Pentecôte où les juifs pieux viennent porter au temple de Jérusalem les prémices de la moisson. Dans le judaïsme rabbinique venu après la destruction du second temple, Shavuot est associé au moment du don de la Torah, lorsque Moïse reçoit les tables de la loi au mont Sinaï (exode 189, 10-11)

Nous aussi, déconfinés, nous entrons dans nos églises mais, ne l’oublions jamais, c’est pour en sortir une heure après et proclamer les merveilles de Dieu selon l’appel du Seigneur Jésus en Matthieu 25, 35.

Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi. »

Nous ne venons plus au temple, car le Seigneur est partout présent.

Nous venons à l’église pour offrir notre vie, la ressourcer et nous laisser envoyer, nous laisser déconfiner pour que chacun entende annoncer les merveilles de Dieu, et la plus belle de ces merveilles est bien de nous révéler que nous sommes aimés et sauvés.

Que Dieu bénisse ce temps et vous bénisse, vous et ceux dont vous avez la charge !

Bravo ! les inscriptions pour les messe commencent à être enregistrées, les appels pour accueillir et aider à ce que tout se passe au mieux ont du succès. Merci pour cette disponibilité. Plus vous serez nombreux, moins vous serez réquisitionnés, et plus nous serons disponibles pour d’autres appels.

Si vous connaissez des personnes qui ont peur de venir le dimanche à cause du nombre, dîtes-leur qu’elles peuvent venir en semaine.           Transmettez, affichez … !

VENDREDI 29 MAI 73

Il y a un sujet qu’il faut bien aborder pour éviter de se saborder : la quête.

Pas de quêtes depuis le samedi 14 mars, soit 11 ouiquendes 

Ajoutez 40 obsèques sans quête.

Beaucoup d’autres sont touchés par des baisses de revenus et le maintien des charges, mais ceux qui sont moins touchés peuvent être attentifs au phénomène. Trois façons de donner :

Classique, toujours en vigueur

Nouveau, branché !

Efficace

SAMEDI 30  MAI                                            N°74

   « Lors de la reprise des messes, il est de notre devoir d’être exemplaires“

Déclare le porte-parole de la conférence des évêques de France.

Les indications sont simples et vous pouvez les lire en cliquant sur l’image « la Vie » :

Portez votre masque

Dans chaque lieu de culte des personnes sont là pour vous accueillir, écoutez-les

chacun garde 1m de distance devant, derrière, à droite, à gauche = 4m²

dans la procession, gardez vos distances,

,pour communier, après s’être avancé un bon mètre derrière celui qui précède, tendre votre main à plat,

à la sortie, comme à l’entrée, maintenez les précautions d’usage : masques, distances …     

Il s’agit d’abord d’être prudents pour les autres et pour soi. Ces dispositions ne sont pas d’abord des contraintes mais des conditions nécessaires. Elles sont le signe de notre solidarité de citoyens.

DIMANCHE 31 MAI                                       N°75

Comment percevoir et répondre aux signes

et aux appels de l’Esprit en temps d’épreuve ?

C’était le thème d’une courte retraite prêchée le Cardinal Eyt en 1998 alors qu’il percevait peut-être les premiers signes d’une maladie qui l’emporta en 2001 et que notre diocèse était touché par des événements douloureux.

Autre façon de poser la question : comment être en fête, comme à Pâques ou à Pentecôte, alors que l’on est dans l’épreuve, ou proches de frères qui sont dans l’épreuve, la souffrance et peut-être bien la nuit ?

Je repense souvent à l’exhortation dont nous avions bénéficié ce jour-là par l’enseignement du cardinal Eyt , un enseignement qui n’était pas intellectuel mais la parole d’un témoin qui s’engageait lui-même sur un chemin difficile, souffrant avec les souffrants.

J’ai surtout retenu cette invitation que je voudrais vous partager : il y a des signes de l’Esprit qui nous viennent de l’extérieur de nous-même : Nous contemplons l’amour agissant chez un couple heureux ; l’engagement sans mesure avec des pauvres au service de la dignité de l’homme ; le courage, l’Espérance dont fait preuve telle ou telle personne dans le désarroi…

Mais il y a les signes de l’Esprit que nous posons nous-mêmes car, par la force de l’Esprit-Saint Dieu nous permet de les créer. Ce sont souvent des signes extérieurs, comme je viens d’en citer plus haut, mais il faut aller les chercher au fond de soi. Il s’agit donc d’œuvrer avec Dieu pour les faire venir. Ils sont ce que dit l’apôtre Paul dans la lettre aux Galates, chapitre 5 verset 22 : Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi.

 Cela, c’est ce que nous fêtons aujourd’hui, capacité extraordinaire donnée à l’Église et à ses enfants par l’Esprit de Pentecôte, et pas qu’à eux puisque dès la Genèse, l’Esprit-Saint anime le monde créé.

Réalité merveilleuse à laisser advenir en nous, que nous soyons dans le bonheur ou dans la peine, d’autant que c’est toujours en communion avec d’autres que nous pouvons vivre de cela.

LUNDI 1° JUIN 2020                                      N°76

                                               Visitation – Visitations – visitations.

Visitation
Le 31 mai nous célébrons d’habitude la fête de la Visitation qui commémore un épisode de l’Évangile selon St Luc 1,39-56 : la visite de Marie, enceinte du Christ, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste.

Depuis quelques mois un confrère me demande d’écrire un article sur les visitations dans la bible, thème d’ailleurs choisi par la catéchèse des enfants du primaire de l’école St André. Je réponds que d’autres l’ont sans doute fait, et certainement mieux que moi.

Visitations

Je cite quand même quelques textes bibliques que je vous conseille d’aller voir.

Trois hommes, qui disent « je » vont chez Abraham lui annoncer que Sara, sa femme, est enceinte. Gen18.

L’archange Gabriel vient chez Marie lui annoncer qu’elle sera la mère du Sauveur. Luc, 26-38
Marie visite Elisabeth, voir plus haut.

Jésus va dans la maison de Simon – Pierre et relève le belle-mère de l’apôtre. Marc 1,29-31

Jésus passe le ouiquende à Béthanie chez Lazare, Marthe et Marie Luc 10, 38-42

Jésus visite cette même famille en deuil de Lazare Jean 11,1-44

L’apôtre Pierre, judéo-chrétien, visite Corneille, centurion Romain. Actes 10 et l’Église devient catholique.    Et bien d’autres récits …

Attention, chaque fois qu’il y a visitation, il y a bouleversement !

Attention, dans le livre de l’Apocalypse 3, 20 Jésus dit :

« Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » 

Visite ! Mais il y aura des courants-d’air ! [NDLR]

visitations.
Nous avons travaillé cette question avec des personnes qui accompagnent les familles en deuil. Nous avons rêvé que des personnes visitent les familles de leur village, de leur quartier, de leur rue qui demandent le baptême pour leur enfant ou se préparent au mariage. Nous voulons développer la visite, fut-elle parfois téléphonique, des personnes qui sont isolées… En déconfinant, on peut avoir des projets !

C’était la pénultième !                       

MARDI 2 JUIN                                                N°77

Quand j’étais à l’école primaire la semaine commençait immanquablement par un « texte libre » de 10 lignes. Mon premier texte a ainsi été le récit enfantin du dernier voyage du tramway bordelais en décembre 1958. Est-ce cette pratique acquise au fil des années d’école et, par la suite, l’apprentissage au séminaire du récit écrit pour mettre à distance les émotions et y discerner les signes de l’action de l’Esprit ? Mais j’ai toujours continué à écrire, plus ou moins régulièrement, faisant ainsi un exercice de relecture comme disent les jésuites.


Une fois prêtre, mon premier curé m’apprit la même chose : nous faisions paraitre chaque dimanche une feuille paroissiale introduite par un édito écrit par l’un de nous et corrigé par les autres. Redoutable ! le vendredi matin on entendait le curé crier dans la cage d’escalier : ‘Commission de la hache ! ».

Et l’édito était passé à la moulinette ; le rédacteur pouvait se remettre au travail.


Je pense que dans un mois ou deux, je trouverai intéressant de parcourir ce que je vous ai partagé quotidiennement. Quels sujets ai-je abordés ? Quels sujets ai-je omis ? Ce sera peut-être cruel pour moi.


Ce que j’ai voulu faire ? Créer du lien, permettre du débat, de la conversation entre vous, entre nous. Apporter aussi un peu de légèreté dans le quotidien. Nourrir la réflexion, la prière. Livrer une parole ouverte, libre, qui donne sans chercher à faire l’unanimité, ni même à convaincre, mais qui a la prétention de faire un lien entre les lecteurs. Plusieurs d’entre vous m’ont écrit pour m’encourager, m’éclairer, alimenter mon information, ma réflexion, qu’ils soient ici remerciés. Comme mes jeunes confrères l’ont fait aussi, ils m’ont soumis des idées, j’ai essayé d’en tenir compte et quelquefois de les partager…

C’est un travail plus important que ce que j’aurais pu imaginer au départ et je me reproche de ne pas l’avoir fait avec le soin nécessaire. Relire x fois, vérifier l’orthographe ; mais aussi les sources, tout en les diversifiant, les citations … C’est un métier. Cela m’a été bénéfique pendant que le confinement était total, mais depuis que l’activité a repris, que le téléphone sonne … l’exercice est plus difficile et plus risqué.


Je suis particulièrement heureux des relations que cela a pu entraîner en particulier pendant la Semaine Sainte. Merci à la famille Arthur d’avoir mis en ligne le chemin de croix : faire une œuvre collective avec 27 voix différentes sans se voir, c »est un travail de pro ! ça a été une expérience commune.

J’ai essayé de vous donner des sources, des liens électroniques où nous pouvions aller chercher une nourriture. C’est bien le travail du pasteur qui mène à la pâture, là où il y a de quoi se nourrir et s’abreuver.

J’ai essayé de ne pas parler dans un style ecclésiastique me rappelant ce que m’avait dit Mme Nicole L. qui m’écrivit quand elle avait su que j’avais été nommé vicaire général  : « Gérard, fais gaffe ! continue à parler de Jésus avec des mots de tous les jours ». C’est de fait chaque jour, depuis la première Pentecôte, que nous devons avoir le goût de parler de l’œuvre de Dieu dans la langue de ceux qui nous entendent.

C’était l’ultime !                                                                                  Votre curé, Gérard Faure



Mais je ne vais pas vous lâcher comme ça, d’autant plus que nous n’imprimons pas actuellement de feuille de chants. Chaque samedi vous pourrez lire « Premier jour » version numérique avec édito, annonces et propositions de chants pour la liturgie. Merci à ceux qui préparent les célébrations de m’envoyer le programme assez tôt, et de le faire simple. à vous d’imprimer les chants ou de les garder sur votre Smartphone ; à nous tous aussi d’apprendre, comme partout ailleurs dans le monde, à chanter par cœur !

« La quotidienne » s’endort, « Premier jour » se réveille ! Ultreia !


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