J’aurais voulu partir un matin vers le Sud, seul et sans but, mais il faut résister à l’envie d’aller seul, et c’est donc en duo que l’on s’est échappé !
Je craignais, ceci dit, que ne soit pas gagné à la joie du voyage le compagnon du jour ; et le matin encore c’est au dernier moment que l’on part vers la gare où le train nous attend. Et dans le train toujours il redit sa pensée : Qu’aller faire là-bas en pays étranger ?
S’ il ne connait point de soirée en Espagne, il va falloir manœuvrer aujourd’hui pour que ce temps donné soit propice au partage.
Le trajet un peu long, quatre heures pour trois trains et voilà le soleil, la ville traversée, le fort escaladé, la vue de tous côtés : océan, grande conche, port, sable et ville où l’on marche à nouveau en cherchant les tapas. « De quoi causiez-vous donc » eût demandé Jésus. Tu le sais mon Seigneur et je me suis complu à le faire parler, plus haut que son lui-même, pour chercher l’à venir en respirant l’air frais.
C’est le soir près du port, avant le carnaval et le feu de sardine que c’est moi à mon tour qui me suis bien livré, laissant effleurer là, laissant effleurer ci quelques questions de fond, quelque angoisse vécue, quelque joie de servir et d’aimer même encor ceux qui me font pleurer.
Tout le reste ne fut que la vie comme elle coule et la joie d’être là pour s’aider à grandir…
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